Les expositions ont été réalisées par NEA en coopération avec le Département d’Architecture et Design de l’Université de Gênes et avec le Centre de Musique Ancienne Practica Musicae. Les parcours proposés naissent d’un travail pluridisciplinaire mené lors de séminaires réunissant professeurs, jeunes chercheurs et étudiants. Ils ont été conçus dans un but de vulgarisation sans négliger pour autant l’approfondissement des sujets présentés.
Actualisées, complétées, entièrement traduites en français, quatre expositions sont aujourd’hui disponibles :

Les instruments de la musique ancienne

Le son a la fascination de tout ce qui est invisible, insaisissable, éphémère.
Produire un son signifie animer l’espace, faire surgir l’âme du lieu et communiquer avec elle.
Le son produit par la voix ou par un instrument peut faire résonner les architectures et toucher l’esprit et la mémoire de ceux qui s’y trouvent.
Dès leur origine, les instruments accompagnent l’humanité. Leurs sonorités soutiennent la communication subtile avec des sphères de la perception qui dépassent le réel et le tangible. Ils encouragent l’effort, accompagnent la joie, apaisent la douleur, suscitent le souvenir. Dès l’Antiquité la cantillation, le chant, les voix des instruments interviennent dans les rituels magiques, dans les rites religieux, sur les champs de batailles, dans les fêtes et les triomphes …
Le long des siècles, les instruments de musique développent leurs qualités expressives. Leurs formes évoluent en reflétant les connaissances et l’esthétique, la culture et les mœurs des sociétés dont ils sont issus. L’histoire des instruments de musique est, une fois de plus, une histoire d’échanges et de contaminations. De l’empire Romain jusqu’au Moyen Age – au delà des mecompréhensions et des conflits – c’est une histoire de curiosité et d’influences réciproques qui réunit l’Europe et l’Orient. Les 16 panneaux de l’exposition évoquent les étapes saillantes du chemin parcouru par les instruments de musique des origines jusqu’au 18e siècle.
L’exposition a été conçue par Stefano Leoni et Cinzia Zotti
Elle a été réalisée par Massimo Agamennone dans le cadre des travaux de documentation et de diffusion du Centre de Musique Ancienne Practica Musicae de Gênes.

Elle a été présentée pour la première fois :
en Italie, au Cloître de Santa Maria di Castello à Gênes
en France, au Palais de l’Archevêché de Narbonne
en Autriche, à Maria Waldrast, Matrei, Tirol

Les textes des panneaux sont trilingues: italien – français – allemand

FICHE TECHNIQUE
17 panneaux (70×50) (cm) – env. 150 g/panneau – 2 crochets/panneau

00. Index
01. Introduction
02. Les instruments : des outils pour produire le son – Johannes Tinctoris
03. Les instruments et leur histoire
04. Le son, l’espace et la musique
05. La musique : langage des sons
06. Les premiers traités occidentaux sur la musique, sa grammaire et ses instruments :
Sebastian Virdung, Martin Agricola
07. Ottmar Luscinius
08. Michael Praetorius
09. La musique: un « souffle autour de rien … » les instruments à vent
10. … vers les instruments baroques – l’Encyclopédie
11. Le hautbois, les flûtes baroques
12. Les instruments à bouquin
13: Les cordes pincées (les luths, …)
14: Les cordes pincées (les clavecins)
15: Les cordes frottées (les violes de gambe)
16: Les cordes frottées (le violon)

Adriano Banchieri : de la Bologne du 17e siècle au Gard du 21e siècle
ou« à dos d’Asne de Bologne à Beaucaire »

L’exposition replace l’écrivain, organiste, compositeur et pédagogue Adriano Banchieri dans la Bologne du Seicento, important centre de culture de l’Europe du 17e siècle. Elle propose un regard sur un monde et une période faits de contrastes et de passions, de curiosité et de changements. Un monde si différent et si semblable au nôtre.
Qui était donc Adriano Banchieri ?
Figure célèbre de l’Europe du 17e siècle, cet homme jovial et érudit, humble et curieux, maître apprécié, amis des peintres et des musiciens, prince académicien est aujourd’hui tombé dans l’oubli. Seuls les musicologues s’en souviennent pour ses traités pédagogiques et les musiciens reprennent de temps en temps ses amusements musicaux. Mais Adriano Banchieri est un personnage riche et complexe qu’il vaut la peine de mieux connaître.

L’exposition ouvre une fenêtre sur l’homme et sur son époque, illustrée par les reproductions de tableaux de peintres bolonais cités dans les écrits du compositeur (ses contemporains Guido Reni et Lavinia Fontana ou d’autres, comme Elisabetta Sirani, peintre particulièrement aimée par la Bologne du Seicento). De S. Michele in Bosco où le moine Banchieri vécut la plus grande partie de sa vie, à l’orgue sur lequel il travailla, des gravures illustrant la Bologne du 17e siècle aux frontispices et dédicaces des partitions banchieriennes, des extraits de ses œuvres littéraires à quelques exemples de ses lettres célèbres, le visiteur est invité à suivre un parcours où le souvenir et la modernité se croisent. Les témoignages d’une de ses partitions de commedia armonica présentée pour la première fois au public contemporain dans le cadre de l’abbaye troglodytique de St Roman de Beaucaire complètent l’exposition.

Conçue et réalisée par Cinzia Zotti et Jacques Lévy, l’exposition a été successivement complétée par une section documentant le travail mené, au sein de NEA, par Leopoldo d’Agostino sur le Virtuoso Ritrovo, amusement musical de Adriano Banchieri. Cette dernière section témoigne du destin imprévisible des œuvres oubliées. Elle évoque les étapes successives qui ont mené à l’aboutissement d’une recherche musicologique. De la bibliothèque de Bologne à l’Université de Toulouse jusqu’à l’enregistrement à la Chartreuse de Valbonne et à la première représentation à l’Abbaye de St. Roman à Beaucaire, des partitions banchieriennes ont repris leurs voyages sur les chemins de l’Europe d’aujourd’hui 400 ans après leur création.

L’exposition a été présentée pour la première fois au Carré d’Art de Nîmes.

Les textes des panneaux sont en français.

FICHE TECHNIQUE
25 panneaux (70×50) (cm) – env. 150 g/panneau

L’exposition est organisée en 6 sections:
Panneau de présentation générale – 1 panneau
1 ère section : Adriano Banchieri : il Virtuoso à Beaucaire – 3 panneaux
2 ème section : Adriano Banchieri : Cartella Musicale, comédies et oeuvre littéraire – 7 panneaux
3 ème section : la ville de Banchieri – 5 panneaux
4 ème section : la Bologne des peintres au début du 17ème siècle – 4 panneaux
5 ème section : l’expression artistique et l’éphémère – 3 panneaux
6 ème section : Scherzo : élaboration infographique de Anna Porcelli – 2 panneaux (50×50) (cm)

Georg Friedrich Haendel, Londres 1711.
Rinaldo en opéra de chambre : une histoire à raconter

L’opéra naît en Italie, Monteverdi et Peri sont à son berceau. Mais Londres est la ville de son enfance ; la capitale musicale et flamboyante où Bononcini et Scarlatti essayent d’introduire l’opéra italien avec un succès mitigé jusqu’à l’arrivée sur le sol britannique d’un jeune allemand au talent peu commun. Haendel débarque à Londres en 1710. Il rencontre l’éclectique Aaron Hill, homme de science et de théâtre, passionné d’histoire et constructeur de bateaux. Ce personnage éblouissant va devenir l’auteur du livret de l’opéra italien Rinaldo, mis en musique par Haendel en 1711.

Décrié par les critiques Addison et Steele, encensé par Charles Burney, Rinaldo, ancien héro d’un poème célèbre de Tasse, Jérusalem délivrée, conquiert la société anglaise du 18e siècle. Il fascine le public, captive le monde de la musique et charme la cour. Avec lui, l’opéra italien acquiert ses lettres de noblesse. Invité par la reine Anne, Haendel transcrit les airs de Rinaldo les plus aimés pour les jouer au clavecin devant quelques illustres auditeurs. Il ne pouvait qu’être apprécié aux mardis musicaux de Thomas Britton, le charbonnier érudit qui réunissait chez lui un public hétéroclite. Chez Britton, l’aristocratie et la petite bourgeoisie se rencontraient pour retrouver le goût des sonorités anciennes tout en découvrant les dernières nouveautés musicales souvent présentées par leurs auteurs. Le peuple qui avait accès aux places debout aux représentations du Haymarket Theatre, la Cour, les membres des sociétés musicales, tout Londres manifestait son enthousiasme pour Rinaldo. En chevauchant ce succès, l’éditeur John Walsh décide de publier des airs de Rinaldo «apprivoisés et façonnés» de manière qu’ils conviennent à une interprétation de chambre. La pratique était répandue et les compositeurs s’y prêtaient volontiers. Ils ne répugnaient pas à modifier l’écriture pour l’adapter à un ensemble restreint.

Ce passage curieux de la représentation théâtrale, avec ses apparats et ses machineries, à l’intimité de la lecture de chambre, concentrée sur la partition et sa construction, a été le point de départ d’une réflexion proposée par NEA à l’ensemble Hypothesis et aux jeunes architectes de la Faculté d’Architecture de l’Université de Gênes. La recherche sur la partition et l’interprétation d’une version de chambre de Rinaldo a abouti au programme « Rinaldo curiously fitted and contrived », reprenant le titre de l’édition Walsh, enregistré en 2002, pour le label Solstice. Le travail sur la scénographie et son évolution ainsi que sur les différentes façons de lire et relire un poème chevaleresque à diverses époques, et pour des publics divers, est à l’origine de l’exposition. Les parcours proposés par ses 4 sections se terminent par un regard contemporain sur la figure de Rinaldo : un dessin au fusain de l’architecte et dessinateur Gaspare de Fiore et les gouaches de la peintre Anna Porcelli.

L’exposition a été conçue par Henry Bonnière, Luisa Cogorno, Anna Maria Parodi, Cinzia Zotti. Elle a été présentée pour la première fois, en version italienne, à l’Oratorio della Marina à Gênes et en version française au Carré d’Art de Nîmes.

Les textes des panneaux sont en français.

FICHE TECHNIQUE
16 panneaux (100×100) (cm) – env. 200 g/panneau – 2 crochets/panneau
4 panneaux (30×60) (cm) – polystyrène sculpté – env. 150 g/panneau

L’exposition est organisée en 5 sections:
Panneau de présentation générale – 1 panneau
1 ère section : Le théâtre et la « chambre »
L’opéra et ses « débuts » : le monde musical londonien au 18e siècle – 6 panneaux
2 ème section : L’art de la scénographie de la Renaissance à nos jours : 4 exemples – 4 panneaux
3 ème section : L’histoire de Rinaldo dans l’iconographie – 4 panneaux
4 ème section : Un poème chevaleresque à l’usage des plus petits – 3 panneaux
5 ème section : Hommage à Rinaldo :
Gaspare de Fiore et Anna Porcelli dessinent pour l’exposition – 2 panneaux

Un voyage dans l’univers de l’ornement

Élément frivole ou détail essentiel ? Qu’elle est la signification de l’ornement ?
Les fioritures, les enjolivures, les arabesques et les figures symboliques sont les signes de la culture et du goût de toute une époque. En architecture et en musique, dans le travail savant des artisans qui dessinaient les velours à la fin de la Renaissance ou dans les projets des jardiniers qui collaboraient avec la nature pour créer l’harmonie des jardins à l’italienne, les ornements développent leur propre langage, renvoient à l’histoire et à la culture de l’époque qui les a vus naître.

L’exposition propose un voyage au cœur de l’ornementation : des structures géométriques aux figures imaginaires, des souvenirs mythologiques aux contes philosophiques …
Les panneaux présentent des reproductions anciennes, des photos, des dessins, des travaux à la goutte d’argent, des photostats d’anciens traités. Ils suivent un parcours qui de la musique à l’architecture à l’art des jardins et des tissus invite à observer la complexité de ces presque-rien qui parfois encadrent la structure des œuvres, parfois se dérobent à l’observateur pour provoquer son attention. De la Renaissance au Baroque, lornement en architecture, en peinture, en musique est plus que jamais un élément fondamental et chargé de significations.

L’exposition est le résultat d’un travail interdisciplinaire réalisé à l’Université de Gênes avec la participation de la Faculté d’Architecture et du centre de recherche sur la Musique Ancienne Practica Musicae. Un cycle de séminaires et de laboratoires a conduit les étudiants à l’élaboration de différents travaux ayant comme sujet l’idée d’ornement. Des dessins, des reproductions, des citations de traités d’époque résument l’essentiel des thèmes abordés.

L’exposition a été conçue par Edoardo Benvenuto, Luisa Cogorno, Anna Maria Parodi, Cinzia Zotti. Elle a été présentée pour la première fois en version italienne dans le Cloître de S. Maria di Castello à Gênes et, en version française, au Carré d’Art de Nîmes.

Les textes des panneaux sont en français.

FICHE TECHNIQUE
25 panneaux (70×50) (cm) – poids 150 à 200 g/panneau – 2 crochets/panneau
L’exposition est organisée en 3 sections:

Présentation générale – 1 panneau
1 ère section : La musique comme ornement et l’ornement en musique – 6 panneaux
2 ème section : Le labyrinthe et le masque: villa et jardins italiens à la Renaissance – 9 panneaux
3 ème section : Les tissus et l’ornement comme symbole – 9 panneaux

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